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dications de la paysannerie tout entière, formulées sous le gouvernement Kérenski par les Soviets et les assemblées des paysans. C’est ce qui faisait notre force, et c’est pourquoi nous avons conquis si facilement une majorité écrasante. Pour les campagnes, notre révolution continuait encore à être bourgeoise ; ce n’est que plus tard, au bout de six mois, que nous avons été obligés, dans le cadre de l’organisation de l’Etat, d’amorcer dans les campagnes la lutte des classes, de créer dans chaque village des comités de paysans pauvres, des semi-prolétaires et de lutter systématiquement contre la bourgeoisie rurale. Chez nous, c’était inévitable vu le caractère arriéré de la Russie. En Europe occidentale, les choses se passeront autrement, et c’est pourquoi nous devons souligner que l’extension du système des Soviets à la population rurale, sous des formes appropriées, peut-être nouvelles, est d’une nécessité absolue.

Troisièmement : nous devons dire que la conquête d’une majorité communiste au sein des Soviets constitue la tâche première dans tous les pays où le pouvoir des Soviets ne l’a pas encore emporté. Notre commission des résolutions a examiné hier ce problème. Il se peut que d’autres camarades se prononcent encore là-dessus. Mais j’aurais voulu proposer d’adopter ces trois points à titre de résolution spéciale. Certes, nous ne sommes pas en mesure de tracer la voie au développement. Il est fort probable que dans beaucoup de pays d’Europe occidentale, la révolution éclatera très prochainement. Mais nous autres, en qualité de partie organisée de la classe ouvrière,