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naître qu’il n’y a pas d’unité dans leur parti, et qu’ils se rangent soit aux côtés de la bourgeoisie soit aux côtés du prolétariat. La majeure partie des mencheviks s’est rangée aux côtés de la bourgeoisie, et pendant la guerre civile a lutté contre nous. Certes, nous les réprimons, nous allons même jusqu’à les fusiller lorsque dans la guerre contre nous ils combattent notre Armée Rouge et fusillent nos commandants rouges. A la guerre de la bourgeoisie, nous avons répondu par celle du prolétariat ; il ne peut y avoir d’autre issue. Ainsi, du point de vue politique, tout cela n’est que de l’hypocrisie menchevique. Historiquement parlant, on ne comprend pas comment, à la conférence de Berne, des gens qui officiellement ne sont pas déclarés fous, ont pu sur mandat des mencheviks et des socialistes-révolutionnaires parler de la lutte des bolcheviks contre eux, mais faire le silence sur leur propre action en alliance avec la bourgeoisie contre le prolétariat.

Tous ils se dressent avec acharnement contre nous parce que nous les réprimons. Cela est vrai. Mais ils ne profèrent pas un mot sur leur propre participation à la guerre civile ! Je pense que je devrais présenter pour le procès-verbal le texte complet de la résolution, et j’attire l’attention des camarades étrangers sur cette résolution, car elle constitue un texte historique dans lequel la question est posée correctement, et qui fournit la meilleure documentation pour apprécier les divergences des orientations « socialistes » en Russie. Entre le prolétariat et la bourgeoisie, il existe encore une classe de gens qui penchent tantôt d’un côté,