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La Freiheit de Berlin, a publié le 11 février un appel adressé au prolétariat allemand et signé non seulement par les chefs des social-démocrates indépendants d’Allemagne, mais aussi par tous les membres de la fraction des indépendants. En août 1918, Kautsky, le théoricien le plus en vue de ces indépendants, écrivait dans sa brochure la Dictature du prolétariat qu’il était partisan de la démocratie et des organes des Soviets, mais que ces derniers ne devaient jouer qu’un rôle économique et ne devaient nullement être considérés comme des organisations d’Etat. Kautsky reprend la même thèse dans les numéros du 11 novembre et du 12 janvier de la Freiheit. Le 9 février, la revue publie un article de Rudolf Hilferding, considéré également comme un des plus grands théoriciens de la IIe Internationale. Il propose de réunir par voie législative le système des Soviets et l’Assemblée Nationale. C’était le 9 février. Le 11, cette proposition est adoptée par le parti des indépendants et publiée sous la forme d’un appel.

Bien que l’Assemblée Nationale existe déjà, même après la réalisation de la « pure démocratie », après la déclaration des plus grands théoriciens des social-démocrates indépendants, suivant laquelle les organisations des Soviets ne doivent pas être des institutions de l’Etat, malgré tout cela, les hésitations reprennent de plus belle ! Cela prouve que ces messieurs n’ont vraiment rien compris au nouveau mouvement et aux conditions de la lutte. Mais cela prouve aussi autre chose, à savoir : il faut bien qu’il y ait des conditions, des causes qui provoquent ces hésita-