Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/233

Cette page n’a pas encore été corrigée

Tout le Parti et toutes les couches de la population de la Russie le prouvent par leur soif de savoir. Cette aspiration montre que la tâche la plus importante pour nous, aujourd’hui, est de nous instruire, encore et toujours. Mais les camarades étrangers, eux aussi, doivent apprendre, non pas dans le même sens que nous, c’est-à-dire à lire, à écrire et à comprendre ce que nous avons lu, — ce dont nous avons encore besoin. On discute pour savoir si cela se rapporte à la culture prolétarienne ou bourgeoise. Je laisse cette question en suspens. Une chose, en tout cas, est certaine : il nous faut, avant tout, apprendre à lire, à écrire et à comprendre ce que nous avons lu. Les étrangers, eux, n’en ont pas besoin. Il leur faut quelque chose de plus élevé : notamment, et avant tout, comprendre aussi ce que nous avons écrit sur la structure organique des partis communistes, et que les camarades étrangers ont signé sans lire ni comprendre. Telle doit être leur première tâche. Il faut appliquer cette résolution. On ne peut le faire en une nuit, c’est absolument impossible. Cette résolution est trop russe : elle traduit l’expérience de la Russie. Aussi est-elle tout à fait incompréhensible pour les étrangers ; ils ne peuvent se contenter de l’accrocher dans un coin, comme une icône, et de l’adorer. On n’arrivera à rien de cette façon. Ils doivent assimiler une bonne tranche d’expérience russe. Comment cela se passera, je l’ignore. Peut-être que les fascistes d’Italie, par exemple, nous rendront un signalé service en montrant aux Italiens qu’ils ne sont pas encore suffisamment éclairés et que leur pays n’est pas encore garanti des Cent--