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nous sommes procurée jusqu’à présent dépasse à peine, il est vrai, vingt millions de roubles-or. En tout cas, cette somme existe, et son unique destination est de relever notre industrie lourde.

Je pense que, dans l’ensemble, je vous ai exposé brièvement, comme je l’avais promis, les éléments essentiels de notre économie nationale. Et je pense qu’on peut conclure de tout cela que la nouvelle politique économique a donné, dès maintenant, un bon résultat. Nous avons, dès aujourd’hui, la preuve que nous sommes en mesure, en tant qu’Etat, de faire du commerce, de garder de solides positions dans l’agriculture et l’industrie et de marcher de l’avant. Notre activité pratique l’a démontré. Je pense que cela nous suffit pour le moment. Nous aurons encore beaucoup à apprendre, et nous avons compris qu’il nous était encore nécessaire d’apprendre. Nous sommes au pouvoir depuis cinq ans, et cinq années durant nous avons été en état de guerre. Donc nous avons remporté un succès.

Cela se comprend : c’est que les paysans étaient pour nous. Il serait difficile d’être pour nous plus qu’ils ne l’ont été. Ils comprenaient que, derrière les gardes blancs, se tenaient les grands propriétaires fonciers qu’ils haïssent plus que tout au monde. Aussi étaient-ils pour nous avec le plus grand enthousiasme, le plus grand dévouement. Il n’a pas été difficile de décider la paysannerie à nous défendre contre les gardes blancs. Les paysans qui, naguère, exécraient la guerre, faisaient tout pour la guerre contre les gardes blancs, pour la guerre civile contre les grands propriétai-