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toujours, nous aurons gain de cause. Alors tous ces chiffres astronomiques — tous ces trillions et quadrillions — ne seront plus rien. Nous pourrons dès lors assigner à notre économie une base solide et la développer sur cette base. Je crois pouvoir vous citer à ce sujet des faits assez marquants et décisifs. En 1921, la période de stabilité du cours du rouble-papier avait duré moins de trois mois. En cette année 1922, qui du reste n’est pas encore terminée, elle a duré plus de cinq mois. Je pense que cela seul suffit. Bien entendu, ce serait insuffisant si vous exigiez de nous la preuve scientifique que, dans l’avenir, nous résoudrons entièrement ce problème. Mais d’une façon générale il est impossible, à mon avis, d’en faire la preuve pleine et entière. Les chiffres cités montrent que, depuis l’an dernier, depuis que nous avons inauguré notre nouvelle politique économique, jusqu’à ce jour, nous avons déjà appris à marcher de l’avant. S’il en est ainsi, je suis sûr que nous saurons à l’avenir également progresser dans cette voie, à moins que nous ne commettions quelque grosse sottise. Mais ce qui importe le plus, ce qu’il nous faut surtout, c’est le commerce, ce sont les échanges. Et puisque nous nous en sommes tirés pendant deux ans, bien que nous fussions en état de guerre (car, vous le savez, nous avons repris Vladivostok il y a quelques semaines seulement), bien que nous ne puissions aborder notre activité économique d’une façon vraiment méthodique qu’aujourd’hui, puisque malgré tout nous avons fait en sorte que la période de stabilité du rouble-papier est passée de trois à cinq mois, je crois pouvoir affirmer que