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cipale que je me pose. J’estime qu’elle est d’une importance primordiale aussi pour tous les partis communistes. Car, si la réponse était négative, nous serions tous condamnés à périr. J’estime que nous pouvons tous répondre, la conscience tranquille, par l’affirmative, notamment en ce sens que les dix-huit mois écoulés prouvent, positivement et absolument, que nous avons triomphé de cette épreuve.

J’essaierai maintenant d’en faire la démonstration. Il me faut pour cela énumérer en bref tous les éléments constitutifs de notre économie.

Je m’arrêterai tout d’abord à notre système financier et au fameux rouble russe. Je pense que l’on peut dire du rouble russe qu’il est fameux, ne serait-ce que parce que le nombre de ces roubles dépasse actuellement le quadrillion. (Rires.) C’est déjà quelque chose. C’est un chiffre astronomique. Je suis certain que tous ici ne savent pas même ce qu’il signifie. (Rires.). Mais nous ne tenons pas ces chiffres pour très importants, du point de vue de la science économique : des zéros on peut toujours les biffer. (Rires). Dès à présent nous enregistrons quelques succès en cet art qui, considéré sous l’angle de la science économique, est de même sans aucune importance. Et j’ai la certitude que, par la suite, nous ferons des progrès encore plus grands dans cet art. Ce qui importe réellement, c’est la stabilisation du rouble. Ce problème nous préoccupe, il préoccupe nos meilleurs cadres, et nous lui attribuons une portée décisive. Si nous arrivons à stabiliser le rouble d’abord pour une longue période, et puis pour