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Smeral semblait satisfait de mon intervention, mais il l’interprète de façon unilatérale. J’ai dit à la commission que pour trouver une ligne juste, Smeral doit faire trois pas à gauche et Kreibich, un pas à droite. Malheureusement, Smeral n’a aucunement parlé de faire ces trois pas. Il n’a rien dit non plus sur la façon dont il envisage la situation. A propos des difficultés, Smeral a répété ce qu’il avait déjà dit sans rien ajouter de neuf. Smeral a dit que j’ai dissipé son inquiétude. Au printemps, il craignait que la direction communiste lui demande d’engager une action prématurée, mais les événements ont dissipé ces craintes. Mais il y a autre chose qui nous inquiète actuellement, et c’est ceci : est-ce qu’effectivement en Tchécoslovaquie on en viendra également à préparer l’offensive ou bien est-ce qu’on se bornera à parler des difficultés ? L’erreur de gauche, c’est simplement une erreur, elle n’est pas grave et elle est facile à corriger. Mais une erreur qui met en cause la résolution d’engager l’action, ce n’est plus une petite erreur, c’est une trahison. Il n’y a pas de commune mesure entre ces deux sortes d’erreurs. La théorie selon laquelle nous ferons la révolution, mais seulement après que les autres auront engagé l’action, est fondamentalement fausse.

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Si au cours de ce congrès, nous avons fait marche arrière, il faut, à mon avis, rapprocher cela de ce que nous avons fait en 1917 en Russie, et