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Et maintenant en ce qui concerne les trois informations :

1) La grève des ouvriers municipaux de Berlin. Les ouvriers municipaux sont dans leur majorité des gens conservateurs, appartenant aux social-démocrates majoritaires et au parti socialdémocrate indépendant, de situation aisée, mais ils sont contraints à faire la grève.

2) La grève des ouvriers du textile de Lille[1].

3) Le troisième fait est le plus important. A Rome s’est tenu un meeting pour organiser la lutte contre les fascistes, auquel ont participé 50 000 ouvriers appartenant à tous les partis : communistes, socialistes et aussi républicains. Cinq mille anciens combattants y ont assisté en uniforme et pas un seul fasciste n’a osé se montrer dans la rue. Cela démontre qu’il y a en Europe plus de matériaux inflammables que nous ne l’avions pensé. Lazzari a fait l’éloge de notre résolution sur la tactique. C’est un grand succès de notre congrès. Si Lazzari l’approuve, alors les milliers d’ouvriers qui le suivent nous rejoindront sûrement et leurs dirigeants ne pourront pas les éloigner de nous. « Il faut reculer pour mieux sauter[2]. » Et ce saut est inévitable étant donné que la situation devient objectivement insoutenable.

Ainsi, nous commençons à appliquer notre

  1. Grève déclenchée en juillet 1921 à la suite d’une diminution de salaires ; la grève s’étendit à plusieurs départements et fut appuyée en septembre par une grève générale dans la région du Nord.
  2. En français dans le texte.