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vés et publics ; il faut commencer par donner des loisirs aux travailleurs, il faut que la liberté de leurs réunions soit protégée par les ouvriers armés, et non par des nobliaux ou des officiers capitalistes avec leurs soldats abrutis.

Ce n’est qu’après un tel changement qu’on peut parler de liberté de réunion, d’égalité, sans faire insulte aux ouvriers, aux travailleurs, aux pauvres. Et personne ne saurait le réaliser en dehors de l’avant-garde des travailleurs, du prolétariat qui renverse les exploiteurs, la bourgeoisie.

8. La « liberté de la presse » est également un des principaux mots d’ordre de la « démocratie pure ». Encore un coup, les ouvriers savent — les socialistes de tous les pays l’ont reconnu des millions de fois — que cette liberté est une duperie tant que les meilleures imprimeries et les gros stocks de papier sont accaparés par les capitalistes, tant que demeure le pouvoir du capital sur la presse, qui se manifeste dans le monde entier d’une manière d’autant plus brutale, éhontée, cynique que la démocratie et le régime républicain sont plus développés, par exemple en Amérique. Afin de conquérir l’égalité véritable et la démocratie réelle pour les travailleurs, les ouvriers et les paysans, on doit d’abord empêcher le capital d’embaucher les écrivains, d’acheter les maisons d’éditions et de corrompre la presse ; or, à cet effet, il est indispensable de secouer le joug du capital, d’abattre les exploiteurs, de briser leur résistance. Les capitalistes ont toujours donné le nom de « liberté » à la liberté de s’engraisser pour les riches, à la liberté de mourir de faim pour les ouvriers. Les capita-