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vaise. Mais nous pouvons noter aussi quelques succès. A ce propos, je dois souligner une fois de plus que la grande industrie mécanique est la seule base économique possible du socialisme. Quiconque oublie cela n est pas communiste. Il nous faut mettre au point cette question de façon concrète. Nous ne pouvons pas poser les problèmes comme le font les théoriciens de l’ancien socialisme. Nous devons les poser pratiquement. Qu’est-ce que la grande industrie moderne ? C’est l’électrification de toute la Russie. La Suède, l’Allemagne et l’Amérique en sont près, bien qu’elles soient encore des pays bourgeois. Un camarade de Suède m’a raconté qu’une partie importante de l’industrie y est déjà électrifiée, ainsi que 30% de l’agriculture. En Allemagne et en Amérique, pays capitalistes plus développés, l’échelle est encore plus large. La grande industrie mécanique n’est rien d’autre que l’électrification de tout le pays. Nous avons déjà désigné une commission spéciale composée des économistes et des techniciens les plus qualifiés. Il est vrai qu’ils sont presque tous contre le pouvoir des Soviets. Tous ces spécialistes viendront au communisme, mais autrement que nous, qui, au cours de vingt années d’activité clandestine, avons sans cesse étudié, répété, rabâché l’a b c du communisme.

Presque tous les organes du pouvoir soviétique étaient d’avis que l’on fît appel aux spécialistes. Les ingénieurs viendront à nous, quand nous aurons prouvé pratiquement que de cette façon les forces productives du pays s’accroissent. Il ne suffit pas de le leur prouver en théorie. Il le faut aussi pratiquement. Nous gagnerons ces gens à