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tâches les plus ardues. La situation de la paysannerie s’est en somme améliorée, alors que de dures épreuves sont échues à la classe ouvrière, précisément parce qu’elle exerce sa dictature.

J’ai déjà dit que le manque de fourrages et la mauvaise récolte ont suscité, au printemps 1921, une misère affreuse parmi les paysans qui sont en majorité dans notre pays. Sans entretenir de bons rapports avec les masses paysannes, nous ne pouvons subsister. C’est pourquoi notre tâche était de les assister sur-le-champ. La situation de la classe ouvrière est extrêmement difficile. Ses souffrances sont atroces. Pourtant les éléments politiquement les plus avancés comprennent que nous devons, dans l’intérêt de la dictature de la classe ouvrière, faire un gros effort pour secourir la paysannerie à n’importe quel prix. L’avant-garde de la classe ouvrière l’a compris, mais il existe encore dans cette avant-garde des gens qui ne peuvent le saisir, qui sont trop fatigués pour comprendre. Ils ont considéré cela comme une erreur et se sont mis à parler d’opportunisme. Les bolcheviks, disaient-ils, aident les paysans. Le paysan qui nous exploite reçoit tout ce qu’il désire, tandis que l’ouvrier est affamé. Est-ce de l’opportunisme ? Nous aidons les paysans parce que sans alliance avec eux le pouvoir politique du prolétariat est impossible, on ne saurait le conserver. C’est ce motif pratique qui a été décisif pour nous et non la répartition équitable. Nous aidons les paysans, car c’est absolument nécessaire pour garder le pouvoir politique. Le grand principe de la dictature est de soutenir r alliance du prolétariat et de la paysannerie, afin