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son camp. D’autre part, naturellement, cela entrave notre travail, parce que ces émigrés contrerévolutionnaires russes mettent en œuvre tous les moyens pour préparer la lutte contre nous. Cette lutte prouve une fois de plus que, dans l’ensemble, l’instinct de classe et la conscience de classe des oppresseurs sont encore supérieurs à la conscience de classe des opprimés, quoique la révolution russe ait fait à cet égara bien plus que toutes les révolutions antérieures. Il n’est pas en Russie un seul village où le peuple, où les opprimés n’aient pas été secoués. Néanmoins, si nous jugions avec sang-froid l’organisation et la netteté des conceptions politiques des émigrés contrerévolutionnaires russes de l’étranger, nous constaterions que la conscience de classe de la bourgeoisie est encore supérieure à celle des exploités et des opprimés. Ces gens-là mettent tout en œuvre et profitent habilement de la moindre occasion pour attaquer, sous une forme ou sous une autre, la Russie des Soviets et la démembrer. Il serait fort instructif de suivre de près méthodiquement, — je pense que les camarades étrangers le feront, — les principales tendances, les principaux procédés tactiques, les principaux courants de cette contre-révolution russe. Elle opère surtout à l’étranger, et les camarades étrangers n’auront guère de peine à observer de près le mouvement. A certains égards, nous devons nous mettre à l’école de cet ennemi. Ces émigrés contre-révolutionnaires sont très bien informés, merveilleusement organisés. Ce sont de bons stratèges, et je pense que la confrontation et l’étude méthodiques de la manière dont ils