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de supprimer les classes. Les grands propriétaires fonciers et les industriels capitalistes sont aux premiers rangs de la classe exploiteuse. Ici, l’œuvre de destruction est assez facile et peut être menée à bien en quelques mois, parfois en quelques semaines ou en quelques jours. En Russie, nous avons exproprié nos exploiteurs, les gros propriétaires terriens, aussi bien que les capitalistes. Pendant la guerre, ils n’avaient pas d’organisations propres et ils étaient à la remorque des forces armées de la bourgeoisie mondiale. Maintenant que nous avons repoussé l’assaut de la contre-révolution internationale, la bourgeoisie russe et tous les partis contre-révolutionnaires russes se sont organisés à l’étranger. On peut évaluer à un million et demi ou deux millions le nombre des émigrés russes disséminés dans tous les pays étrangers. Dans presque chacun d’eux, ils éditent des quotidiens, et tous les partis des propriétaires fonciers et des petits bourgeois, sans excepter les partis socialistes-révolutionnaires et mencheviques, ont de multiples liens avec les éléments bourgeois étrangers. C’est-à-dire qu’ils reçoivent assez d’argent pour avoir leur propre presse. On peut observer à l’étranger l’activité concertée de tous nos anciens partis politiques sans exception. Nous voyons que la presse russe « libre » de l’étranger, depuis les socialistes-révolutionnaires et les mencheviks jusqu’aux monarchistes les plus réactionnaires, défend la grande propriété foncière. Cela facilite dans une certaine mesure notre tâche, puisque nous pouvons plus aisément considérer les forces de l’ennemi, son organisation et les tendances politiques de