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tique, cet équilibre est très important, car nous voyons avec netteté que dans de nombreux pays d’Europe occidentale où les larges masses de la classe ouvrière, et très probablement l’énorme majorité de la population, sont organisées, la bourgeoisie s’appuie avant tout sur les organisations ouvrières hostiles, affiliées à la IIe Internationale ou à l’Internationale II½. J’en parle au paragraphe 2 des thèses, et je pense qu’ici je dois me borner aux deux points qui ont déjà été traités dans nos débats sur la question de la tactique. Premier point : la conquête de la majorité du prolétariat. Plus le prolétariat est organisé dans un pays capitaliste avancé, et plus l’histoire nous demande de montrer du savoir-faire dans la préparation de la révolution, et aussi pour gagner la majorité de la classe ouvrière. Deuxième point : le principal appui du capitalisme dans les pays capitalistes à industrie évoluée, c’est justement la fraction de la classe ouvrière organisée dans la IIe Internationale et dans l’internationale II½. Si la bourgeoisie internationale ne s’appuyait pas sur cette partie de la classe ouvrière, sur ces éléments contre-révolutionnaires au sein de la classe ouvrière, elle serait absolument incapable de se maintenir au pouvoir. (Applaudissements.)

Je voudrais souligner également l’importance du mouvement dans les colonies. Sous ce rapport, nous constatons dans tous les anciens partis, dans tous les partis ouvriers bourgeois et petits-bourgeois de la IIe Internationale et de l’Internationale II½ des vestiges des vieilles conceptions sentimentales ; tous prétendent sympathiser