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entier, nous le constatons avec satisfaction, et c’est uniquement pour cette raison que la bourgeoisie internationale, bien que cent fois plus forte que nous au point de vue économique et militaire, est impuissante à nous étrangler. (Applaudissements.)

Au paragraphe 2 des thèses, j’analyse comment une telle situation a pu se créer et quelles conclusions nous devons en tirer. Je voudrais y ajouter que la conclusion définitive que j’en tire est la suivante : la révolution internationale que nous avons prédite va de l’avant. Mais ce mouvement ascendant n’a pas suivi une voie droite, comme nous l’escomptions. Il est évident au premier coup d’œil que dans les autres pays capitalistes, après la conclusion de la paix, si imparfaite fût-elle, il n’a pas été possible de déclencher la révolution, bien que les symptômes révolutionnaires, nous le savons bien, fussent nombreux et très importants, et même beaucoup plus nombreux et importants que nous ne le pensions. Les brochures qui commencent à paraître nous apprennent que ces dernières années et ces derniers mois, ces symptômes révolutionnaires ont été bien plus sérieux en Europe, que nous ne le soupçonnions. Que devons-nous donc faire à présent ? Il est indispensable de préparer activement la révolution et d’étudier de façon approfondie son développement concret dans les pays capitalistes avancés. Telle est la première leçon à tirer de la situation internationale. Pour notre république de Russie, nous devons exploiter cette courte trêve pour adapter notre tactique à cette voie historique sinueuse. Au point de vue poli-