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laborieuse et exploitée des campagnes. Avez-vous préparé cela ? Presque nulle part.

Ainsi, je le répète, je dois absolument défendre nos thèses, je m’y considère tenu. Nous n’avons pas seulement condamné les centristes, nous les avons chassés du parti. Maintenant, nous devons nous tourner d’un autre côté que nous jugeons également dangereux. Nous devons dire la vérité aux camarades, sous les formes les plus courtoises (et nos thèses le disent aimablement et poliment), de sorte que personne ne se sente offensé ; nous devons maintenant faire face à d’autres problèmes plus importants que la chasse aux centristes. Foin de cette affaire-là, elle commence à nous lasser. Au lieu de cela, les camarades devraient apprendre à mener la vraie lutte révolutionnaire. Les ouvriers allemands s’y sont déjà mis. Des centaines de milliers de prolétaires se sont battus héroïquement dans ce pays. Quiconque prend position contre cette lutte doit être immédiatement exclu. Mais, après cela, il ne faut pas pérorer dans le vide ; il faut commencer tout de suite à étudier, à profiter de l’expérience des erreurs commises, pour apprendre à mieux organiser la lutte. Nous ne devons pas dissimuler nos erreurs devant l’ennemi. Celui qui craint pareille chose n’est pas un révolutionnaire. Au contraire, si nous déclarons ouvertement aux ouvriers : « Oui, nous nous sommes trompés », cela veut dire que nos erreurs ne se reproduiront plus et que nous saurons mieux choisir le moment. Et si, au moment de la lutte même, nous avons à nos côtés la majorité des travailleurs (non seulement la majorité des ouvriers, mais la majorité