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dances dynamiques » et du « passage de la passivité à l’action ». Peut-être nous accusera-t-on de préférer garder ces messieurs en prison. Mais la dictature est impossible autrement. Nous devons préparer la dictature, et cela consiste à lutter contre ce genre de phrases et ce genre d’amendements. (Rires.) Il est partout question de la masse dans nos thèses. Mais, camarades, il faut tout de même comprendre ce que c’est que la masse. Le Parti communiste ouvrier d’Allemagne, les camarades de gauche abusent un peu trop de ce mot. Mais le camarade Terracini et tous ceux qui ont souscrit à ces amendements ne savent pas non plus ce qu’il faut entendre par ce mot.

Voilà trop longtemps que j’ai la parole ; aussi voudrais-je me borner à quelques mots sur la notion de « masse ». La notion de « masse » est variable, elle varie en fonction du caractère de la lutte. Au commencement de la lutte, il suffisait de quelques milliers de véritables ouvriers révolutionnaires pour que l’on pût parler de masse. Si le parti réussit à entraîner dans la lutte non pas seulement ses membres, s’il réussit à galvaniser aussi les sans-parti, c’est déjà un début de conquête des masses. Pendant nos révolutions, il est arrivé que quelques milliers d’ouvriers représentent la masse. Dans l’histoire de notre mouvement, dans l’histoire de notre lutte contre les mencheviks, vous trouverez beaucoup de ces exemples, où il suffisait de quelques milliers d’ouvriers dans une ville pour que le mouvement ait un caractère de masse évident. Si quelques milliers d’ouvriers sans-parti, qui mènent habituelle-