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avons déjà annoncé au IIe Congrès que les centristes sont nos ennemis. Mais il faut tout de même avancer. La seconde étape consistera pour nous, une fois organisée en parti, à apprendre à préparer la révolution. Dans de nombreux pays, nous n’avons même pas appris à conquérir la direction. Nous avons triomphé en Russie non seulement parce que nous avions la majorité incontestable de la classe ouvrière (aux élections de 1917, l’écrasante majorité des ouvriers était avec nous contre les mencheviks), mais aussi parce que la moitié de l’armée, immédiatement après notre prise du pouvoir, et les 9/10 de la masse paysanne, sont passés à nos côtés en l’espace de quelques semaines ; nous avons triomphé parce que nous n’avions pas adopté notre programme agraire, mais celui des socialistes-révolutionnaires, et que nous l’avons mis en pratique. Notre victoire est venue précisément de ce que nous avons appliqué le programme des socialistes-révolutionnaires ; voilà pourquoi elle a été tellement facile. Vous autres, en Occident, vous pourriez donc avoir de telles illusions ? C’est ridicule ! Comparez donc les conditions économiques concrètes, camarade Terracini, et vous tous qui avez signé la proposition d’amendements ! Bien que la majorité se fût rangée si rapidement de notre côté, les difficultés qui nous ont assaillis après la victoire étaient très grandes. Nous avons quand même fait notre chemin, parce que nous n’avons pas oublié non seulement nos buts, mais aussi nos principes, et que nous n’avons pas toléré dans notre parti les gens qui se taisaient sur les principes et parlaient des buts, des « ten-