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rie, dressée contre nous en novembre 1917, et qui avait envoyé une majorité de socialistes-révolutionnaires à l’Assemblée Constituante, nous l’avons conquise, sinon en l’espace de quelques jours, comme je le présumais et le prédisais à tort, du moins en l’espace de quelques semaines. La différence était peu sensible. Indiquez-moi en Europe un pays où vous pourriez attirer à vos côtés la majorité de la paysannerie en l’espace de quelques semaines ? L’Italie peut-être ? (Rires.) Si l’on dit que nous avons triomphé en Russie bien que nous eussions un petit parti, on ne fait que démontrer qu’on n’a pas compris la révolution russe et qu’on ne comprend absolument pas comment il faut préparer une révolution.

Notre premier acte a été lao fondation d’un véritable parti communiste afin de savoir à qui nous avons affaire et en qui nous pouvons avoir une entière confiance. Le mot d’ordre des Ier et IIe Congrès a été : « A bas les centristes ! » Si nous ne nous débarrassons pas sur toute la ligne et dans le monde entier des centristes et des semi-centristes, que nous appelons mencheviks en Russie, c’est que même l’a b c du communisme nous est inaccessible. Notre première tâche, c’est de fonder un véritable parti révolutionnaire, de rompre avec les mencheviks. Mais ce n’est là que l’école préparatoire. Nous en sommes déjà au IIIe Congrès, et le camarade Terracini continue à répéter que la tâche de l’école préparatoire est de pourchasser et démasquer les centristes et les semi-centristes. Merci beaucoup ! Nous nous sommes assez livrés à cette occupation. Nous