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d’entamer en Allemagne des débats sur la théorie de l’offensive révolutionnaire, alors que l’offensive réelle n’avait pas été préparée. Les combats de mars sont quand même un grand pas en avant, malgré les erreurs des dirigeants[1]. Mais cela ne veut rien dire. Des centaines de milliers d’ouvriers ont combattu héroïquement. Malgré la lutte vaillante du Parti communiste ouvrier d’Allemagne contre la bourgeoisie, nous devons dire la même chose que le camarade Radek dans un article russe à propos de Hölz. Si quelqu’un, fût-il un anarchiste, lutte héroïquement contre la bourgeoisie, c’est évidemment une grande chose, mais si des centaines de milliers de personnes luttent contre une objecte provocation des social traîtres et la bourgeoisie, c’est un véritable pas en avant.

Il est très important de considérer d’un œil critique ses propres erreurs. C’est par là que nous avons commencé. Si après une lutte à laquelle des centaines de milliers de personnes ont participé, quelqu’un prend position contre cette lutte et agit comme Lévi, il faut l’exclure. C’est ce qui a été fait. Mais nous devons en tirer une leçon : avions-nous préparé l’offensive ? (Radek : « Nous n’avions même pas préparé la défense. » )

  1. Il s’agit de l’action révolutionnaire que le prolétariat allemand déclencha en mars 1921. Provoquée par le gouvernement qui souhaitait une insurrection prématurée et mal préparée afin de pouvoir démanteler d’un coup toutes les organisations révolutionnaires de la classe ouvrière, l’insurrection fut écrasée malgré la résistance héroïque des ouvriers.