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menter comme on le fait dans les amendements proposés, parce qu’ils sont dénués de marxisme, d’expérience politique et d’argumentation. Aurions-nous développé dans nos thèses une théorie générale de l’offensive révolutionnaire ? Radek ou quelqu’un d’autre parmi nous aurait-il commis une telle sottise ? Nous avons parlé de la théorie de l’offensive pour un pays bien déterminé à une période bien déterminée.

Nous pouvons prendre dans notre lutte contre les mencheviks des exemples montrant que, dès avant la première révolution russe, il s’en trouvait certains pour douter que le parti révolutionnaire doive mener l’offensive. Si de tels doutes venaient à un social-démocrate quelconque (c’était à l’époque notre nom à tous), nous engagions la lutte contre lui et nous disions que c’était un opportuniste, qu’il ne comprenait rien au marxisme ni à la dialectique du parti révolutionnaire. Un parti peut-il discuter pour savoir si l’offensive révolutionnaire est admissible de façon générale ? Pour trouver de tels exemples chez nous, il faudrait revenir quinze ans en arrière. S’il y a des centristes ou des centristes camouflés qui contestent la théorie de l’offensive, il faut les exclure sur-le-champ. Cette question ne peut pas susciter de débats. Mais maintenant que l’internationale communiste a trois ans, nous discuterions des « tendances dynamiques » et du « passage de la passivité à l’action » ! Quelle infamie, quelle honte !

Nous ne sommes pas en litige à ce sujet avec le camarade Radek qui a mis au point ces thèses avec nous. Peut-être n’était-il pas tout à fait juste