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n’avons pas besoin de les lire. Nous savons ce qu’elles contiennent. Terracini a dit tout à fait clairement de quoi il retourne. Il a défendu la théorie de l’offensive, en mentionnant les « tendances dynamiques » et le « passage de la passivité à l’action ». Nous autres, en Russie, nous possédons une expérience politique suffisante de la lutte contre les centristes. Il y a 15 ans, nous menions la lutte contre nos opportunistes et nos centristes, ainsi que contre les mencheviks, et nous avons vaincu non seulement les mencheviks, mais aussi les semi-anarchistes.

Sans cela nous n’aurions pas été en état de garder le pouvoir, je ne dis même pas trois ans et demi, mais trois semaines et demie, et nous n’aurions pas pu réunir ici des congrès communistes. « Tendances dynamiques », « passage de la passivité à l’action » : tout ça, ce sont les phrases que les socialistes-révolutionnaires de gauche[1] lançaient contre nous. A présent, ils sont en prison où ils défendent les « buts du communisme » et méditent sur le « passage de la passivité à l’action ». (Rires.) Il n’est pas possible d’argu-

    grès de l’I.C. désapprouva cette politique d’aventure et lui opposa la tactique léniniste prévoyant la préparation minutieuse de la révolution.

  1. L’aile gauche du parti des socialistes-révolutionnaires se constitua en novembre 1917 en un parti indépendant. Après la Révolution socialiste d’Octobre, les s.-r. de gauche admirent d’abord la coopération avec les bolcheviks et figurèrent dans le gouvernement ; mais dès le mois de juillet 1918, ils rompirent la coalition en déclenchant un soulèvement armé contre le pouvoir des Soviets, et entrèrent en lutte déclarée contre l’Etat soviétique.