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Me fondant sur mon expérience, je dois dire, bien que j’occupe une position défensive (rires), que mon discours a pour but et pour principe la défense de la résolution et des thèses proposées par notre délégation. Certes, il serait pédant d’affirmer qu’on ne saurait y changer la moindre lettre. J’ai eu l’occasion de lire bon nombre de résolutions, et je sais bien qu’on pourrait y apporter d’excellents amendements à chaque ligne. Mais cela serait pédant. Et si maintenant je déclare tout de même que, politiquement parlant, pas une seule lettre ne peut être changée, c’est parce que les amendements ont, à ce que je vois, un caractère politique parfaitement déterminé, parce qu’ils conduisent dans une voie nuisible et dangereuse pour l’internationale communiste. C’est pourquoi moi-même, nous tous, la délégation russe, nous devons insister pour qu’il ne soit pas changé une seule lettre aux thèses. Nous n’avons pas seulement condamné nos hommes de droite, nous les avons chassés. Mais si comme Terracini, on fait un sport de la lutte contre les hommes de droite, nous devons dire : « Assez ! Sinon le danger sera trop grave ! »

Terracini a défendu la théorie de la lutte offensive[1]. Les fameux amendements proposent à ce sujet une formule de deux à trois pages. Nous

  1. Les partisans de la « théorie de la lutte offensive » ou « théorie de l’offensive » apparue en Allemagne en 1920 estimaient que le parti devait appliquer une tactique offensive en toute circonstance, indépendamment des conditions objectives et de l’appui des masses travailleuses. La théorie avait ses adeptes parmi la « gauche » de Hongrie, de Tchécoslovaquie, d’Italie, d’Autriche. Le IIIe Con-