Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/157

Cette page n’a pas encore été corrigée

Ensuite vient l’amendement suivant : « Page 4, 1re colonne, ligne 10, « il convient de biffer » les mots « La Lettre ouverte »[1], etc. J’ai déjà entendu aujourd’hui un discours où j’ai retrouvé la même idée. Mais là c’était parfaitement naturel. Il s’agit du discours du camarade Gempel, membre du Parti communiste ouvrier d’Allemagne. Il a dit : La « Lettre ouverte » était un acte d’opportunisme. A mon profond regret et à ma grande honte, j’ai déjà entendu exprimer de semblables opinions en privé. Mais que la « Lettre ouverte » soit qualifiée d’opportuniste devant le congrès, après d’aussi longs débats, quelle honte, quelle infâmie ! Et voici le camarade Terracini qui vient, au nom de trois délégations, demander que l’on biffe les mots « Lettre ouverte ». A quoi sert donc la lutte contre le Parti communiste ouvrier d’Allemagne ? La « Lettre ouverte » est une initiative politique exemplaire. C’est ce que disent nos thèses. Et nous devons absolument la soutenir. C’est exemplaire, car c’est le premier acte d’une méthode pratique visant à attirer la majorité de la classe ouvrière. Qui ne comprend pas qu’en Europe, où presque tous les prolétaires sont organisés, nous devons conquérir la majorité de la classe ouvrière, celui-là est perdu pour le

  1. Il s’agit de la « Lettre ouverte » du C.C. du Parti communiste unifié d’Allemagne au Parti socialiste, au Parti social-démocrate indépendant, au Parti communiste ouvrier d’Allemagne et à toutes les organisations syndicales. Ce document appelait tous les ouvriers, organisations syndicales et socialistes à engager une lutte commune contre la réaction et l’offensive croissante du capital contre les droits des travailleurs. Les dirigeants des organisations contactées rejetèrent cette proposition.