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« Le IIIe Congrès de l’Internationale communiste entreprend de réviser les questions de tactique dans des conditions où, dans nombre de pays, la situation objective s’est tendue dans le sens révolutionnaire, et où s’est organisée toute une série de partis communistes de masse, lesquels, pourtant, n’ont pris nulle part entre leurs mains la direction réelle de la majorité de la classe ouvrière dans leur lutte révolutionnaire effective. »

Et voilà qu’on veut biffer le mot « majorité ». Si nous ne pouvons pas nous entendre sur des choses aussi simples, je ne comprends pas comment nous pouvons travailler ensemble et conduire le prolétariat à la victoire. Il ne faut pas s’étonner alors si nous ne pouvons pas non plus parvenir à un accord sur la question des principes. Indiquez-moi un parti qui ait déjà conquis la majorité de la classe ouvrière. Terracini n’a même pas eu l’idée de citer un exemple quelconque. Il n’en existe d’ailleurs pas.

Ainsi, remplacer le mot « principes » par « buts » et biffer le mot « majorité ». Merci beaucoup ! Nous n’y consentirons pas. Même le parti allemand qui est l’un des meilleurs, même lui, n’est pas suivi par la majorité de la classe ouvrière. C’est un fait. Alors que nous allons vers les luttes les plus dures, nous ne craignons pas de dire cette vérité ; mais il y a ici trois délégations qui désirent commencer par une contrevérité, parce que si le congrès biffe le mot « majorité », il montrera par là qu’il veut la contre-vérité. C’est absolument évident.