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camarades. De ces phrases de gauche, nous autres Russes, nous en avons assez jusqu’à l’écœurement. Nous sommes partisans de l’organisation. En dressant nos plans, nous devons avancer coude à coude et tenter de trouver la ligne juste. Certes, ce n’est un secret pour personne que nos thèses sont un compromis. Pourquoi ne le seraient-elles pas ? Entre communistes, qui en sont déjà à leur troisième congrès et qui ont mis au point certains principes fondamentaux, les compromis s’imposent sous certaines conditions. Nos thèses[1], proposées par la délégation russe, ont été étudiées et préparées de la façon la plus minutieuse ; elles sont le résultat de longues réflexions et de conférences avec les diverses délégations. Elles ont pour but de fixer la ligne directrice de l’internationale communiste et sont particulièrement nécessaires maintenant que nous avons exclu du parti les véritables centristes, jugeant insuffisant de les condamner pour la forme. Tels sont les faits. Je dois me faire le défenseur de ces thèses. Et quand Terracini vient dire à présent que nous devons poursuivre la lutte contre les centristes, et qu’il décrit ensuite comment on s’apprête à la mener, j’affirme que, si ces amendements doivent représenter une certaine tendance, il faut lutter de manière implacable contre cette tendance, sinon il n’y a pas de communisme et pas d’Internationale communiste. Je m’étonne que le Parti communiste ouvrier d’Allemagne[2] n’ait pas sous-

  1. Ces thèses furent rédigées par Karl Radek.
  2. Parti formé en avril 1920 par les communistes de « gauche » exclus du Parti communiste d’Allemagne. Cette organisation sectaire pratiqua une politique scissionniste au