Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/152

Cette page n’a pas encore été corrigée

cette stupidité. Mais Serrati a démontré que sa politique en Italie était erronée. Peut-être devait-il louvoyer. C’est l’expression qu’il a répétée le plus souvent ici, il y a un an. Il disait : « Nous savons louvoyer, nous ne voulons pas d’imitation servile. Ce serait de l’idiotie. Nous devrons louvoyer pour arriver à nous séparer de l’opportunisme. Vous autres Russes, vous ne savez pas le faire. Nous, les Italiens, nous sommes plus capables sous ce rapport. Nous verrons bien. » Et qu’avons-nous vu ? Serrati a magnifiquement louvoyé. Il a rompu avec les 58 000 communistes. Et maintenant, les camarades viennent ici et disent : « Si vous nous repoussez, les masses ne comprendront plus rien. » Non, camarades, vous vous trompez. C’est maintenant que les masses ouvrières d’Italie ne comprennent plus rien, et ce sera pour leur bien que nous leur dirons : « Choisissez, camarades, choisissez, ouvriers italiens, entre l’internationale communiste, qui ne demandera jamais que vous imitiez servilement les Russes, et les mencheviks que nous connaissons depuis 20 ans et que nous ne tolérerons jamais comme voisins dans l’internationale communiste vraiment révolutionnaire. » Voilà ce que nous dirons aux ouvriers italiens. Le résultat ne fait pas de doute. Les masses ouvrières nous suivront. (Vive approbation.)

Publié intégralement le 4 juillet 1921 dans le n° 8 du Bulletin du IIIe Congrès de l’Internationale communiste

Œuvres, Paris-Moscou, t. 32, pp. 492-497