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10. LE RÔLE DE LA « DÉMOCRATIE PURE », DE LA IIe INTERNATIONALE ET DE L’INTERNATIONALE II½, DES SOCIALISTES-RÉVOLUTIONNAIRES ET DES MENCHEVIKS, ALLIÉS DU CAPITAL

Loin de marquer la cessation de la lutte de classes, la dictature du prolétariat en est la continuation sous une forme nouvelle et par des moyens nouveaux. Cette dictature est nécessaire aussi longtemps que les classes sociales subsistent, aussi longtemps que la bourgeoisie renversée dans un seul pays décuple ses attaques contre le socialisme à l’échelle internationale. La classe des petits cultivateurs est forcément sujette à de nombreuses oscillations pendant la période transitoire. Les difficultés de cet état de transition, l’influence de la bourgeoisie provoquent inévitablement, de temps à autre, des hésitations dans l’état d’esprit de cette masse. Le prolétariat, affaibli et jusqu’à un certain point déclassé par la destruction de sa base vitale, la grande industrie mécanique, est chargé d’une mission historique très difficile, en même temps que sublime : tenir bon en dépit de ces oscillations et mener à bien son œuvre d’affranchissement du travail du joug capitaliste.

Politiquement, les flottements de la petite bourgeoisie se traduisent par la politique des partis démocratiques petits-bourgeois, c’est-à-dire des partis affiliés à la IIe Internationale et à l’Internationale II½ tels que les partis « socialiste-révolutionnaire » et menchevique de Russie. Prati-