Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/138

Cette page n’a pas encore été corrigée

ser l’agriculture, c’est l’électrification de tout le pays. Nous devions mettre au point scientifiquement le plan d’électrification de la R.S.F.S.R. ; nous l’avons fait. Ces travaux, auxquels ont pris part plus de 200 savants, ingénieurs et agronomes parmi les meilleurs de Russie, sont terminés et exposés dans un ouvrage volumineux et approuvés, dans leurs grandes lignes, par le VIIIe Congrès des Soviets de Russie, en décembre 1920. A l’heure actuelle, la convocation d’un Congrès national des électriciens a été décidée ; il se réunira en août 1921 et examinera de près cet ouvrage, qui sera alors définitivement approuvé par l’Etat[1]. Les travaux de la première tranche sont échelonnés sur dix ans ; ils nécessiteront près de 370 millions de journées de travail.

En 1918, nous avons construit 8 centrales électriques (4 757 kW) ; en 1919, ce chiffre s’est élevé à 36 (1 648 kW) et, en 1920, à 100 (8 699 kW).

Si modeste que soit ce début pour notre immense pays, le travail n’en est pas moins amorcé, il a pris son départ et avance de mieux en mieux. Après la guerre impérialiste, maintenant qu’un million de prisonniers ont connu la technique moderne en Allemagne, après l’expérience de trois années de guerre civile, dure, mais tonifiante, le paysan russe n’est plus ce qu’il était autrefois. Chaque mois qui passe lui montre avec toujours plus de netteté et d’évidence que seule la direction du prolétariat peut affranchir de l’esclavage capitaliste la masse des petits cultivateurs et les amener au socialisme.

  1. Le plan d’électrification de la Russie (plan GŒLRO)