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pour pouvoir tenir en livrant une guerre incroyablement dure contre les grands propriétaires fonciers. La mauvaise récolte et la disette de fourrages de 1920 ont particulièrement aggravé la misère déjà si dure des paysans, et rendu absolument nécessaire le passage immédiat à l’impôt en nature.

Un impôt en nature modéré permet tout de suite d’améliorer sensiblement la situation des paysans qui, d’autre part, ont intérêt à augmenter les emblavures et à améliorer la culture.

L’impôt en nature marque le passage des réquisitions de tous les excédents de blé du paysan, à l’échange socialiste normal des produits entre l’industrie et l’agriculture.

7. À QUELLES CONDITIONS ET POURQUOI LE POUVOIR DES SOVIETS ADMET LE CAPITALISME ET LE SYSTÈME DES CONCESSIONS

Bien entendu, l’impôt en nature assure au paysan la liberté de disposer des excédents restant après qu’il a acquitté l’impôt. Comme l’Etat n’est pas à même de fournir au paysan les produits de l’usine socialiste en échange de tous ces excédents, la liberté de vendre ces excédents équivaut nécessairement à la liberté de développer le capitalisme.

Cependant, dans les limites indiquées, cela ne présente aucun danger pour le socialisme, tant que les transports et la grande industrie demeu-