Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/134

Cette page n’a pas encore été corrigée

arriérées que seule la dictature du prolétariat peut les sauver ; que les socialistes-révolutionnaires et les mencheviks ne sont en fait que les serviteurs des grands propriétaires fonciers et des capitalistes.

Mais si l’alliance militaire du prolétariat et de la paysannerie a été, et ne pouvait manquer d’être la première forme de leur solide alliance, elle n’aurait pu tenir même quelques semaines sans une certaine alliance économique de ces deux classes. Le paysan recevait de l’Etat ouvrier toute la terre, il était protégé contre le hobereau, contre le koulak ; les ouvriers recevaient des paysans des produits agricoles à titre de prêt, en attendant que la grosse industrie soit relevée.

6. L’ÉTABLISSEMENT DE RAPPORTS ÉCONOMIQUES NORMAUX ENTRE LE PROLÉTARIAT ET LA PAYSANNERIE

L’alliance des petits paysans et du prolétariat ne pourra devenir absolument normale et stable du point de vue socialiste que le jour où les transports et la grande industrie, parfaitement rétablis, permettront au prolétariat de fournir aux paysans, en échange des produits agricoles, tous les objets industriels dont ils ont besoin pour eux-mêmes et pour améliorer leurs exploitations. Etant donné la ruine immense du pays, il nous était absolument impossible d’y arriver d’un seul coup. Les réquisitions étaient la mesure la plus accessible à un Etat insuffisamment organisé,