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pouvoir soviétique. Ils ont conservé leur organisation de classe à l’étranger : c’est l’émigration qui compte probablement de 1, 5 à 2 millions d’hommes, dispose de plus de cinquante quotidiens appartenant à tous les partis bourgeois et « socialistes » (c’est-à-dire petits-bourgeois), des restes d’armée, et entretient des relations étendues avec la bourgeoisie internationale. Ces émigrés travaillent de toutes leurs forces et par tous les moyens à détruire le pouvoir soviétique et à restaurer le capitalisme en Russie.

4. LE PROLÉTARIAT ET LA PAYSANNERIE EN RUSSIE

Devant une telle situation intérieure, la tâche essentielle du prolétariat de Russie, en tant que classe dominante, est de bien définir et d’appliquer les mesures propres à guider la paysannerie, de s’allier solidement à elle, pour arriver par une longue suite de transitions graduelles à la grosse agriculture collective mécanisée. Cette tâche est singulièrement difficile en Russie, car notre pays est arriéré, et, de plus, entièrement ruiné par sept années de guerre impérialiste et de guerre civile. Mais, même abstraction faite de cette particularité, cette tâche est une des plus difficiles des tâches d’édification socialiste qui se poseront à tous les pays capitalistes, à l’exception peut-être de l’Angleterre. Mais, même pour ce pays, il ne faut pas oublier que si la classe des petits fermiers cultivateurs y est très peu nombreuse, en