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partis communistes qui grandissent et s’acheminent sans discontinuer vers la conquête de la majorité du prolétariat dans chaque pays, en détruisant l’influence des vieux bureaucrates trade-unionistes et de l’aristocratie ouvrière d’Amérique et d’Europe, corrompue par les privilèges impérialistes.

Dans les pays capitalistes, la démocratie petite-bourgeoise, dont l’avant-garde est représentée par la IIe Internationale et l’internationale II½, constitue à l’heure actuelle le principal soutien du capitalisme, car son influence s’exerce encore sur la majorité ou une partie considérable des ouvriers et employés de l’industrie et du commerce qui craignent, si la révolution éclate, de perdre leur bien-être petit-bourgeois relatif, fondé sur les prérogatives dispensées par l’impérialisme. Cependant la crise économique croissante aggrave partout la situation des larges masses ; cette circonstance, ajoutée au fait de plus en plus évident que les nouvelles guerres impérialistes sont inévitables avec le maintien du capitalisme, rend ledit soutien de plus en plus précaire.

Les masses laborieuses des pays coloniaux et semi-coloniaux, qui forment l’immense majorité de la population du globe, ont été éveillées à la vie politique dès le début du XXe siècle, notamment par les révolutions de Russie, de Turquie, de Perse et de Chine. La guerre impérialiste de 1914-1918 et le pouvoir soviétique en Russie font définitivement de ces masses un facteur actif de la politique mondiale et de la destruction révolutionnaire de l’impérialisme, bien que la petite