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vement aux larges masses ouvrières. Cette couche est profondément imprégnée de préjugés bourgeois et elle poursuit une politique réformiste bourgeoise bien déterminée. Ainsi, en Irlande, nous voyons 200 000 soldats anglais, par une terreur féroce, écraser les Irlandais. Les socialistes anglais ne font aucune propagande révolutionnaire parmi eux. Or, nous avons clairement indiqué dans nos résolutions que nous ne reconnaissons la qualité de membre de l’Internationale communiste qu’a ceux des partis anglais qui font une propagande vraiment révolutionnaire parmi les ouvriers et les soldats anglais. Je souligne que ni ici ni dans les commissions, nous n’avons rencontré d’objections à cette condition.

Les camarades Gallacher et Sylvia Pankhurst ne peuvent pas le nier. Ils ne peuvent pas contester que tout en restant au sein du Labour Party, le Parti socialiste britannique jouit d’une liberté suffisamment large pour pouvoir écrire que tels ou tels chefs du Labour Party sont des traîtres ; que ces vieux leaders défendent les intérêts de la bourgeoisie, qu’ils sont des agents de la bourgeoisie dans le mouvement ouvrier ; c’est absolument vrai. Lorsque les communistes jouissent de cette liberté, ils doivent, s’ils veulent tenir compte de l’expérience des révolutionnaires de tous les pays et non seulement de celle de la révolution russe — car nous sommes ici à un congrès international et non russe — s’affilier au Labour Party. Le camarade Gallacher a fait de l’ironie en disant qu’en l’occurrence nous sommes influencés par le Parti socialiste britannique. Non, notre conviction se fonde sur l’expérience de toutes les révolutions