Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/106

Cette page n’a pas encore été corrigée

lutionnaires, étant donné que même dans une situation non révolutionnaire, on peut et on doit faire de la propagande révolutionnaire : toute l’histoire du parti bolchevique l’a prouvé. La différence entre les socialistes et les communistes consiste précisément dans le fait que les socialistes refusent d’agir de la manière dont nous agissons dans toute situation, quelle qu’elle soit, à savoir : poursuivre le travail révolutionnaire.

Serrati ne fait que répéter ce qui a été dit par Crispien. Nous ne voulons pas dire qu’il faille sans faute exclure Turati à telle ou telle date. Cette question a déjà été abordée par le Comité exécutif et Serrati nous a dit : « Pas d’exclusions, mais une épuration du parti. » Nous devons dire simplement aux camarades italiens que c’est bien l’orientation des membres de l’Ordine Nuovo[1] qui correspond à celle de l’internationale communiste, et non pas l’orientation de la majorité actuelle des dirigeants du Parti socialiste et de leur fraction parlementaire. On prétend qu’ils veulent défendre le prolétariat contre la réaction. Tchemov, les mencheviks et bien d’autres, en Russie, « défendent » également le prolétariat contre la réaction, mais cela n’est certes pas

  1. Hebdomadaire publié à Turin depuis 1919, d’abord comme organe de l’aile gauche du Parti socialiste italien, puis, à partir de 1921, comme celui du Parti communiste. Dirigé par A. Gramsci et P. Togliatti, ce journal propageait le marxisme-léninisme, dénonçait la politique de conciliation des leaders du P.S.I. Le groupe de révolutionnaires qui l’anima devint le noyau dirigeant du Parti communiste italien.