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l’internationale avec les Indépendants allemands, les Français et les Anglais. Le camarade Wijnkoop prouve dans chacun de ses discours qu’il partage presque toutes les erreurs du camarade Pannekoek. Il a déclaré qu’il ne partageait pas les conceptions de Pannekoek, mais ses discours prouvent le contraire. C’est là l’erreur essentielle de ce groupe de « gauche », mais c’est, d’une façon générale, l’erreur d’un mouvement prolétarien en plein développement. Les discours des camarades Crispien et Dittman sont de bout en bout pénétrés d’un esprit bourgeois qui ne saurait permettre de préparer la dictature du prolétariat. Si les camarades Wijnkoop et Mûnzenberg vont encore plus loin en ce qui concerne le Parti social-démocrate indépendant, nous ne nous solidarisons pas avec eux.

Bien sûr, nous n’avons pas de sincéromètre, comme l’a dit Serrati, pour éprouver la bonne foi des gens, et nous sommes entièrement d’accord pour dire qu’il ne s’agit pas de juger des hommes, mais bien d’apprécier la situation. Je regrette que Serrati ait parlé pour ne rien dire de nouveau. Son discours était de ceux que nous entendions dans la IIe Internationale.

Il a eu tort de dire : « En France, situation non révolutionnaire, en Allemagne, situation révolutionnaire, en Italie, situation révolutionnaire. »

Quand bien même la situation serait contre-révolutionnaire, la IIe Internationale se trompe et porte une lourde responsabilité en ne voulant pas organiser la propagande et l’agitation révo-