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mission formée d’hommes cultivés, lui donner dix ouvrages de Kautsky et le discours de Crispien, et que cette commission dirait : « Ce discours est du Kautsky tout pur, il est imprégné de bout en bout des conceptions de Kautsky. » Toute l’argumentation de Crispien est foncièrement kautskiste. Après cela, Crispien vient nous dire : « Kautsky n’a plus aucune influence dans notre parti. » Aucune influence, peut-être, sur les ouvriers révolutionnaires qui ont adhéré récemment. Mais il faut considérer comme absolument prouvé que Kautsky a exercé et exerce jusqu’à présent une énorme influence sur Crispien, sur toute la marche de sa pensée, sur toutes ses conceptions. Son discours le prouve. C’est pourquoi, sans inventer le sincéromètre ou l’appareil de mesure de la sincérité, on peut dire : l’orientation de Crispien n’est pas celle de l’internationale communiste. Et en disant cela, nous définissons l’orientation de toute l’internationale communiste.

Si les camarades Wijnkoop et Münzenberg ont exprimé leur mécontentement du fait que nous avons invité le Parti socialiste indépendant et que nous discutons avec ses représentants, je considère qu’ils ont tort. Quand Kautsky nous attaque et publie des livres, nous lui répliquons comme à un ennemi de classe. Mais lorsque le Parti social-démocrate indépendant, grossi par l’afflux des ouvriers révolutionnaires, vient ici pour des pourparlers, nous devons discuter avec ses représentants, car ils représentent une partie des ouvriers révolutionnaires. Il ne nous est pas possible de nous entendre immédiatement sur