ce qui lui valut un bon coup sur le bec ; il s’envola tout étourdi.
Le lendemain, Zora appela une servante et lui ordonna de la peigner le mieux possible. Mais la servante s’arrêta tout à coup, puis elle s’arrêta une seconde fois, puis une troisième.
— Qu’est-ce donc ? s’écria Zora impatientée.
— Rien, madame, une mèche de cheveux gris.
— Misérable ! C’est parce que tu as les cheveux durs et crépus que tu déprécies mes beaux cheveux noirs. Mais malheur à toi, je te punirai de terrible façon.
Et elle appela les valets et leur ordonna d’aller jeter la servante dans le four à chaux, qui précisément chauffait en ce moment.
Zora s’empressa de couvrir la mèche de cheveux avec des diamants, des rubis, et mit par-dessus les couronnes de Chypre et de Rhodes.
Le nouveau prétendant fut introduit.
C’était un chef cosaque qui, Dieu sait à la suite de quelle aventure, arrivait du fond de la Russie ; il était petit, boiteux, bossu ; il ne louchait, il est vrai, que d’un œil. C’est qu’il