Page:Léger - Recueil de contes populaires slaves, 1882.djvu/65

Cette page a été validée par deux contributeurs.
47
LA FILLE DU DOGE

— C’est ce que j’ai déjà fait.

— Fort bien. Il ne faut pas forcer ton inclination. Je t’en enverrai un autre qui, sans doute, trouvera grâce auprès de toi. Je regrette seulement ces belles roses que j’avais cueillies pour ta couronne nuptiale et qui maintenant vont se flétrir.

— Qu’importe ! s’écria Zora. Plutôt que d’épouser un pareil pédant, j’aimerais mieux rester encore vingt ans fille.

Elle dit et s’en alla. La Vila disparut dans les profondeurs de la forêt.

Quand Zora revint au château, elle apprit que le fils du roi de Caramanie était déjà reparti, pas seul cependant. Dans son dépit de se voir ainsi repoussé, il avait épousé, à l’instant même, la servante qui avait été chargée de lui signifier son congé et il l’avait emportée sur son cheval noir.


III

La beauté, la puissance attirent toujours des prétendants. Un nouveau ne tarda pas à