Quand la jeune fille revint au château, elle apprit que le fils de l’empereur était déjà reparti ; mais, comme il ne voulait pas être venu pour rien, il s’était fiancé à l’instant même avec la servante qui avait été chargée de lui signifier son congé et il était retourné à Stamboul.
II
Peu de temps après, un autre prétendant se présenta au château.
C’était le fils d’un roi de Caramanie ; il était beau, élégant : un peintre n’eût pu tracer figure plus intéressante. C’était en outre un savant et un poète renommé. Il apportait aux parents des présents magnifiques en argent massif ; il déposa aux pieds de la belle Zora une couronne de lauriers qui lui avait naguère été décernée dans un grand concours de poésie.
Zora lui jeta à peine un regard dédaigneux, lui tourna le dos et lui fit dire par une servante de s’en aller à l’instant. Il était inutile