petit, tout petit enfant. On le distinguait à peine. Elle l’appela le petit Poucet.
— Et où est mon père ? demanda le petit Poucet.
— Il est allé aux champs.
— J’irai le trouver et l’aider.
Il arriva aux champs.
— Dieu te soit en aide, petit père !
Le vieillard regarda autour de lui.
— Quel miracle ! pensa-t-il. J’entends une voix d’homme, et je ne vois personne. Qui donc me parle ?
— C’est moi, ton fils.
— Mais je n’ai pas de fils.
— Je viens seulement de naître ; ma mère, en coupant des choux, s’est coupé le petit doigt et l’a jeté derrière le poêle. C’est ainsi que je suis né, moi, le petit Poucet. Je suis venu t’aider à labourer la terre. Assieds-toi, père, mange ce que Dieu t’a envoyé, et repose-toi un peu.
Le vieillard se réjouit et se mit à manger. Le petit Poucet monta dans l’oreille du cheval et se mit à labourer la terre. Mais d’abord il dit à son père :
— Si l’on te demande à m’acheter, vends-moi sans crainte. Je ne me perdrai pas, et je reviendrai à la maison.