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CONTES SLAVES

tres de son palais sans lui donner de repos ni jour ni nuit. Que n’avait-on point inventé ? Que n’avait-on pas essayé pour les chasser ? Tout avait été inutile.

Le roi avait ordonné d’afficher dans tous les carrefours, dans tous les ports, un avis ainsi conçu :

« Celui qui réussira à chasser les corbeaux des fenêtres royales, le roi lui donnera en récompense la moitié de ses États et sa fille cadette. Celui qui entreprendra la chose sans la réussir aura la tête tranchée. »

Il y avait eu beaucoup de prétendants : tous avaient livré leur tête à la hache.

Vasia avait entendu parler de cet avis ; il demanda au capitaine la permission d’aller trouver le roi pour chasser le corbeau et sa femelle.

Le capitaine eut beau le raisonner, il ne put le retenir.

— Va donc, lui dit-il ; s’il t’arrive quelque malheur, tu ne l’en prendras qu’à toi.

Vasia arriva au palais, parla au roi, et ordonna d’ouvrir la fenêtre auprès de laquelle le corbeau volait. Il écouta le cri des oiseaux, et dit :

— Sire, vous savez vous-même qu’il y a