sur un sapin, tout en haut, et se mit à regarder si Kotofeï ne venait point avec Mme renard.
Pendant ce temps-là, le lièvre avait couru au terrier de Mme renard et lui avait annoncé que le loup et l’ours l’attendaient avec leurs présents.
Voici messire le chat qui se met en marche avec Mme renard. L’ours les voit, et crie au loup :
— Frère, voici dame renard et son mari ; qu’il est petit !
Le chat, à peine arrivé, se jette sur le taureau ; ses poils se hérissent ; il arrache la chair avec ses dents et ses griffes ; il pousse des grognements de colère.
— C’est peu, dit-il, c’est peu !
— Quoi ! s’écrie l’ours, si petit et si glouton ! Nous ne mangerions pas un taureau à nous quatre, et c’est trop peu pour lui !
Le loup voulut voir ce que faisait Kotofeï Ivanovitch. Il écarte légèrement les feuilles qui lui couvraient les yeux. Le chat entend les feuilles remuer ; il croit que c’est une souris ; il s’élance, et enfonce ses griffes dans le museau du loup. Celui-ci détale sans demander son reste.