— Et moi, je suis demoiselle ; épouse-moi.
Le chat consentit. Il y eut noces et festins.
Le lendemain du mariage, Mme renard partit aux provisions pour avoir de quoi vivre avec son jeune mari ; le chat resta à la maison.
Mme renard rencontra le loup. Il se mit à lui faire la cour :
— Qu’es-tu donc devenue, ma commère ? Nous avons visité tous les terriers et ne t’avons point trouvée.
— Ne sais-tu pas, imbécile, que je suis maintenant mariée ?
— Qui as-tu épousé, Lisaveta Petrovna ?
— D’où viens-tu ? Ne sais-tu pas que des forêts de Sibérie on nous a envoyé un bourgmestre, Kotofieï Ivanovitch ? Je suis maintenant la femme du bourgmestre.
— Non, je n’en savais rien. Peut-on voir ton mari ?
— Oh ! Kotofeï Ivanovitch est d’un tempérament terrible. Celui qui ne lui plaît pas, il le dévore. Apporte d’abord un agneau, en signe d’hommage ; dépose l’agneau, et cache-toi de peur qu’il ne te voie. Sinon, gare à toi !