Page:Léger - Recueil de contes populaires slaves, 1882.djvu/238

Cette page a été validée par deux contributeurs.
220
CONTES SLAVES

— Regarde, ma femme, dit le vieillard en arrivant, quel beau collet je t’ai apporté.

— Où cela ?

— Sur ma voiture, avec les poissons.

La vieille court à la voiture ; elle ne trouve ni collet ni poissons, et se met à gronder son mari :

— Vieille bête ! drôle ! Quel mauvais tour !

Alors le vieillard s’aperçut que le renard n’était point mort comme il l’avait cru ; il en eut bien du chagrin. Mais que faire ?

Cependant le renard avait ramassé en un tas tous les poissons, s’était assis sur la grand’route et s’était mis à se régaler.

Arriva un loup gris : — Bonjour, mon frère.

— Bonjour.

— Donne-moi des poissons.

— Va en pêcher toi-même.

— Je ne sais pas.

— Et moi, j’en ai bien pêché ! Va sur la rivière, près d’un trou à glace, mets ta queue dans le trou, assieds-toi et répète ces mots :

 
Venez, petits et gros poissons,
Vous prendre à mes hameçons.