et lui demande à manger ; il leur refuse même les miettes et, qui pis est, foule les fourmis aux pieds. Les fourmis lui crient :
— Attends un peu : nous ne viendrons pas à ton secours quand tu seras dans la misère.
Jozka fit peu d’attention à cette menace ; il finit son repas et se remit en marche : il arriva au bord d’une rivière. Un poisson avait sauté hors de l’eau sur le rivage ; il s’efforçait vainement d’y rentrer. Il demanda secours à Jozka ; mais le voyageur n’eut pas pitié du pauvre poisson, et, en passant auprès de lui, il lui donna un coup de pied.
— Méchant ! lui cria le poisson, nous ne te viendrons pas en aide.
Il ne se retourna même pas, et ne fit pas attention aux paroles du poisson.
Il arriva à un carrefour : là des diables se disputaient et se battaient. Jozka les regarda tranquillement et ne fit rien pour les séparer.
Les diables lui crièrent : — Attends un peu ; tu verras que rien ne te réussira dans ce monde !
— Pourquoi me fatiguer à voyager ? Qu’ai-je tant besoin de voir le monde ? se dit alors Jozka.