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CONTES SLAVES

sincères dans ses affections. Un jour qu’elles buvaient ensemble un petit verre, elle demanda à la Janova par quel moyen elle était arrivée de la pauvreté à la richesse. L’autre lui raconta tout.

— Ô ma chère commère, s’écria la Blazkowa, nous aussi nous ne sommes pas des plus riches ; nous travaillons mon mari et moi pour nourrir nos enfants et nous avons tout juste de quoi manger. Si jamais ce vieillard revient vous voir, ne manquez pas de l’envoyer chez nous.

La Janova, qui souhaitait le bien de tout le monde, lui répondit aussitôt :

— Ma commère, dès que le bon Dieu me l’enverra, je le prierai de passer chez vous. Je vous le promets.

Elles burent un petit verre, s’embrassèrent et se dirent : Au revoir.

Une semaine environ après cette conversation, le vieillard vint à passer dans le village ; il alla rendre visite à la Janova. Elle ne savait comment le remercier ; elle le fit asseoir à table, lui offrit toute espèce de présents, et lui recommanda bien, quand il partit, de ne pas oublier sa commère la Blazkowa. Dès que celle-ci l’aperçut par la fenêtre, elle fit