Il n’avait pas fini ces paroles que le squelette se mit en mouvement. Le berger n’eut pas même le temps de se reconnaître… Un diable se dressait devant lui.
Au premier instant, il eut un peu peur. Qui pourrait le contester ? Mais il revint bien vite à lui et se mit à observer ce que le diable allait faire.
Celui-ci se mit d’abord à faire un bruit qui ébranla tout le château.
— Nous allons jouer aux dés, lui dit-il ; fais attention de gagner ; si tu perds, tu es mort comme tout ceux qui ont osé pénétrer ici avant toi.
— C’est bon, c’est bon, dit le berger.
Et les voilà partis à jouer : le berger gagnait toujours. Le diable se mit en fureur, et dans l’espérance de se rattraper, il jeta comme enjeu tout un monceau de ducats. Il perdit tout. De colère il sauta sur le berger et voulut l’étrangler ; mais celui-ci, sans s’émouvoir : « Au sac ! s’écria-t-il, au sac ! » Et voilà mon diable dans le sac. Il eut beau remuer, crier, geindre, rien n’y fit ; il lui fallut rester dans le sac. Le berger se coucha tranquillement et dormit jusqu’au lendemain matin. Puis, la nuit suivante, il se