à moi, la queue dans la mer, la tête tournée vers moi.
Le poisson d’or ne paraît pas. Le vieillard l’appelle une seconde fois ; le poisson continue de ne point paraître. Il l’appelle une troisième fois. La mer écume, s’agite ; tout à l’heure elle était blanche et claire, maintenant la voici toute noire. Le poisson d’or arrive au rivage :
— Que veux-tu, vieillard ?
— Ma femme devient folle ! Elle ne veut plus être impératrice. Elle veut être reine des mers, régner sur toutes les eaux, commander à tous les poissons.
Le poisson d’or ne répondit rien au vieillard et disparut dans le fond de la mer.
Le vieillard revient au palais, il regarde ; il ne peut en croire ses yeux : plus de palais ! À sa place s’élève une vieille cabane, dans la cabane est assise une vieille femme avec une robe déchirée !
Et ils recommencèrent à vivre comme au temps passé. Le vieillard se remit à pêcher ; mais il eut beau jeter ses filets dans la mer, il ne retrouva plus le poisson d’or.